Ca y est! Nous commençons l'ascension du Piton des Neiges! Fera? Fera pas? Nous avons longuement hésité avant d' entreprendre cette randonnée et nous avons bien fait d'écouter Anne-Marie et André car...
... après une première montée en escaliers...
... nous arrivons à la caverne Dufour à 2400 m d'altitude, le gîte dans lequel nous mangeons un excellent rougail saucisses et passons une nuit, allez, disons-le, médiocre... (dortoir de 9, mais bon, on est un peu chochote aussi.).
... et jeudi matin, à 4h, nous nous levons et c'est munis de lampes torches que nous nous dirigeons vers LE but à atteindre (enfants briffés depuis des mois, attirail digne des pistes de ski !) : le sommet du Piton des Neiges, toit de l'océan Indien. On nous avait annoncé des conditions météo horribles (vent, froid, et même qu'un alpiniste suisse n'avait jamais eu aussi froid, même...).
Il est 6h30, Lucas est crevé et Jules fonce en répétant: "je veux le voir, je veux le voir..." (comme quoi le conditionnement a du bon!). Je fonce avec lui, on a exactement 20 minutes devant nous avant le lever du soleil et David reste avec Lucas qui reprend du poil de la bête...
... Déjà, nous apercevons la mer de nuages et les lueurs de l'aube.
"En même temps, Jules, si on n'arrive pas au sommet à temps, c'est pas grave...". "Si, si dépêche-toi, on continue". Et moi, derrière, haletante...
Et finalement, nous atteignons le sommet à 3071 m. David et Lucas nous rejoignent rapidement et 4 minutes après (ouf, il était temps!), nous assistons au spectacle grandiose du lever du soleil (sans vent glacé insoutenable, quels mythos ces suisses...).
Nous profitons pleinement du spectacle.
Et nous redescendons sous un grand ciel bleu, dans un environnement caillouteux aux couleurs pourpres, et autour de nous, le silence...
La végétation commence à pointer le bout de son nez et nous cherchons des yeux le trésor au pied de l'arc-en-ciel. Pas trouvé...
Après avoir petit déjeuné au refuge, nous commençons la longue descente jusqu'au parking ( Et même que la voiture il faut pas la laisser au parking parce que sinon on la retrouve sur des parpaings, même... dixit un carcassonais. Que des menteurs ...)
Bon, à part mon genou qui m'a lâché en fin de course, une excursion magique se termine pour nous, et au pied du Piton, maintenant, on se sent tout petit.